Et Morny créa Deauville...


Qui aurait pu imaginer en 1858 que le petit village normand et les marais de « Dosville », à flanc de coteau autour de l’église Saint-Laurent, deviendrait une station mondialement connue ?

C’était sans compter sur le visionnaire Auguste de Morny, qui, en villégiature à Trouville chez son ami le Docteur Olliffe, jeta un regard de convoitise sur les marais voisins. Demi-frère de Napoléon III, cet homme politique et financier est l’une des grandes figures de la vie parisienne.

Les deux hommes s’associent alors avec le banquier Donon et l’architecte Breney pour créer « un royaume de l’élégance » proche de Paris.

Deauville sort des sables entre 1860 et 1864 avec ses premières villas, un hippodrome -Morny est un passionné de chevaux- et une liaison de  chemin de fer reliant Paris.


DEAUVILLE L’INSPIRATRICE

En 1911, c’est de nouveau la rencontre de deux hommes qui donne à Deauville un nouvel essor. Désiré Le Hoc, Maire de la ville, et Eugène Cornuché, qui dirigeait alors le célèbre restaurant Maxim’s à Paris, relancent l’activité de la ville en construisant le casino en 1912 et les grands hôtels (le Normandy en 1912 et le Royal en 1913).

Les plus grands noms du monde des affaires et des têtes couronnées se pressent à Deauville, c’est « La Belle Epoque ». La ville inspire également de nombreux artistes comme Coco Chanel, qui y ouvre l’une de  ses premières boutiques, le déjà reconnu couturier Paul Poiret, de nombreux peintres comme Dufy, Fujita, Van Dongen, des écrivains, des poètes, des caricaturistes, tels Apollinaire, Sacha Guitry, Colette, Sem, etc.

Cet engouement pour Deauville se poursuit tout au long des « Années Folles ». La station balnéaire continue alors son évolution : un second hippodrome voit alors le jour en 1928, ouverture de l’Hôtel du Golf et de son parcours en 1929, création de l’aéroport en 1931…


L’OUVERTURE À L’INTERNATIONAL

Après la Seconde Guerre mondiale, Deauville continue son embellissement et commence à recevoir des visiteurs toute l’année. Les courts séjours de fin de semaine deviennent fréquents et la ville s’ouvre de plus en plus à l’international. En 1962, Michel d’Ornano devient Maire et Lucien Barrière succède à son oncle François André à la tête des grands hôtels et du casino. Ensemble, ils poursuivent le développement de la station balnéaire : construction de la piscine olympique d’eau de mer, du centre de thalassothérapie…